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Paroisse orthodoxe Haghia Sophia (Sainte Sophie) de Bialystok

Église orthodoxe autocéphale de Pologne 

Andrzej Charyło 

Le projet d’ériger l’église orthodoxe Haghia Sophia à Bialystok a pris naissance, en 1986, dans l’avion revenant de Constantinople. Le Métropolite de l’Église orthodoxe de Pologne à l’époque, Mgr Bazyli, accompagné de son successeur l’archevêque Sawa, en charge depuis 1998, et alors à la tête du diocèse de Bialystok-Gdansk, avec en plus le Père Alexandre Chilimoniuk, recteur de la paroisse de Tous les Saints à Bialystok, rentraient d’une visite au Patriarche Œcuménique Dimitrios Ier. Ils venaient de visiter la célèbre Haghia Sophia de Constantinople, sans pouvoir prier à l’intérieur, en raison de la loi turque qui l’interdit. Ils savaient en outre que la prière étaient bannie de trois autres églises du nom d’Haghia Sophia en Union Soviétique, en lutte contre l’Église orthodoxe durant sept décades.

« Si l’on construit une nouvelle Maison de Dieu à Bialystok, consacrons-là à la Sainte Sagesse » fut leur conclusion. Les églises orthodoxes Haghia Sophia se distinguent en effet par leur majesté, leur beauté et leur importance. Peu nombreuses, elles furent construites par les plus hauts dignitaires, Empereurs et Princes, et cela dans des lieux aussi divers que Constantinople, Sofia, Kiev, Polotsk, Veliky Novgorod et Thessalonique. D’autres ont aussi été construites plus récemment à Washington, Los Angeles, Londres, Bâle (Suisse) et Harbin en Chine.

La pierre de fondation de l’église Haghia Sophia de Bialystok a été posée le 20 novembre 1987. Une nouvelle paroisse, dédiée à Tous les Saints, fut créée cinq ans plus tôt, en 1982, au cimetière orthodoxe de la rue Wysockiego, no 1. La paroisse abrita la nouvelle communauté orthodoxe Haghia Sophia (Sainte Sagesse). Le Père Alexandre Chilimoniuk, nommé recteur de la paroisse, prit à cœur le projet et entreprit la tâche exigeante d’initier la construction de l’église Haghia Sophia à Bialystok. 

La nouvelle paroisse de la rue Wysockiego rassemblait les fidèles du vaste district de Wygoda situé au nord-est de la ville. L’église du cimetière, aux dimensions réduites, ne pouvait accueillir au-delà d’une centaine de personnes, d’où l’urgente nécessité d’ériger un nouveau lieu de culte.

En 1986, on procéda à l’achat d’un terrain de 8'169 m2 dans le but de construire l’église et la maison paroissiale. Le 20 novembre 1987, la première pierre d’Haghia Sophia était consacrée par le Patriarche Œcuménique de Constantinople, Dimitrios Ier, lors de sa visite des lieux. Il était accompagné de l’Archevêque Sawa du diocèse de Bialystok-Gdansk et du Père Alexandre Chilimoniuk, prêtre de la paroisse de Tous les Saints.

En l’espace d’une année, après avoir enterré l’acte de fondation sur le lieu de construction, l’Archevêque Sawa donna son statut définitif à la communauté de Sainte Sophie (Haghia Sophia) dont le territoire fut séparé de la paroisse de Tous les Saints. Dans un décret, l’archevêque précisa que la communauté continuerait d’utiliser l’église de Tous les Saints et une chapelle temporaire sur le lieu de construction et au cimetière de la rue Wysockiego.

L’église, planifiée par Michal Balasz, fut construite en période de déclin économique marquée par la rareté des matériaux de construction. Il en découla que les choix répondirent à un souci d’économie mais les paroissiens mirent généreusement la main à la pâte.

Les paroissiens suivirent la construction de leur nouvelle église avec assiduité. Dès la construction d’une longue baraque en bois, destinée à stocker le matériel et servant d’atelier, une partie en fut transformée en lieu de culte provisoire. Lieu de prière de 1987 à 1996, cela contribua à consolider la communauté, liant les fidèles au nouveau lieu de culte.

En la fête de la Nativité de la Theotokos, en 1991, l’Archevêque Sawa consacrait la première croix dressée au sommet du dôme principal de l’église. L’année suivante, d’autres croix furent érigées sur quatre dômes mineurs et l’église reçut sa forme définitive en 1992.

La première Divine liturgie eut lieu à l’intérieur le 21 septembre 1994, jour de fête patronale. Lors de la célébration, l’Archevêque Sawa bénit les cloches façonnées à Voronezh en Russie.

Le 1er août 1995, le même archevêque nommait le Père Anatol Konach prêtre de la paroisse Haghia Sophia.

Le 15 octobre 1998, lors de son premier voyage en Pologne comme Patriarche Œcuménique et suite à l’invitation de l’Archevêque de l’Église orthodoxe de Pologne et du gouvernement polonais, Bartholomée Ier honorait la paroisse de sa visite. Il était accompagné de l’Archevêque de Varsovie et de toute la Pologne, Sawa, qui désigna la consécration de l’église Haghia Sophia comme la partie la plus importante de la visite patriarcale en Pologne. « C’est de votre patrie et des saints Pères que nous viennent les fondements de notre foi, déclara l’Archevêque Sawa à l’adresse de son hôte. 

 

Il exprima en outre la reconnaissance de la communauté pour l’aide apportée à la construction de l’église et pour la contribution de milliers de personnes. Il remercia spécialement le Père Alexandre Chilimoniuk qui releva le défi onze ans plus tôt, le Père Anatole Konach qui reprit le flambeau et l’architecte Michal Balasz, de même que le fresquiste athénien, le Prof. Konstantinos Ksenopoulos.

La paroisse Haghia Sophia comprend les districts de la partie nord-est de Bialystok : Bagnówka, Jaroszówka, Pierczurki, Wyzyny et une partie du district de Wygoda. La vie paroissiale s’est développée avec notamment la formation d’une Fraternité des jeunes orthodoxes et la création d’un chœur d’église.

Depuis 1992, l’église Haghia Sophia constitue le point de départ de pèlerinages pédestres au monastère de l’Annonciation à Supraśl où se vénère l’icône de la Theotokos. Ce pèlerinage commence le 9 août de chaque année.

Au fil des ans, la paroisse est devenue un centre de développement de la musique liturgique orthodoxe. En 1997, l’Archevêque Sawa inaugurait le premier festival de musique sacrée orthodoxe de Bialystok. Et le 24 septembre de la même année, un des concerts eu lieu dans l’église de la rue Trawiasta. Depuis lors, des concerts sont toujours donnés par des chœurs durant ce festival.

Le plus grand événement musical remonte à 2008, lorsque des chœurs donnèrent des concerts à l’église Haghia Sophia qui lui valut de remporter le prix du Festival international de musique sacrée orthodoxe « Hajnówka ».

L’architecture de l’église

Le plan de l’édifice comprend cinq dômes, dont un central qui mesure 16 mètres de diamètre et domine nettement les autres. Le long de l’axe est-ouest, le dôme central est flanqué de quatre petits frères dont l’un au-dessus de l’autel et un autre au-dessus de la tribune du chœur.

À partir d’une structure de base compacte, l’église forme un rectangle de 22,5 m sur 32,5 m. Bien qu’elle ne soit pas carrée, les visiteurs perçoivent au premier coup d’œil l’harmonie de ses formes et l’unité caractéristique de l’architecture byzantine. L’édifice donne l’impression d’être orienté autour d’un axe vertical déterminé par le sommet du dôme, lui-même soutenu par des arcs et des pendentifs. Comme en l’église Haghia Sophia de Constantinople, on voit clairement un axe horizontal pointant vers l’est depuis l’entrée. Cet axe est souligné par deux demi-dômes et une rangée de colonnes qui séparent la nef des bas-côtés.

La lumière inonde les lieux au travers de vingt-quatre fenêtres, chacune d’un mètre cinquante de haut, situées dans la partie inférieure du dôme. À cela s’ajoutent sept grandes fenêtres de tailles diverses, mais plutôt étroites, dans la nef.

La voûte est faite de briques emboitées. Le recours au plâtre n’a eu lieu que pour l’entrée principale. Les briques, surtout présentes pour les murs des côtés nord et sud, créent des formes complexes dans les embrasures et les piliers, formant des arches qui s’interpénètrent. Quand la lumière jaillit de côté, il en résulte une grande harmonie. fot. Andrzej Charyło

La hauteur totale de l’édifice jusqu’au sommet du dôme est de 17 m et l’espace disponible s’élève à 625 m2. fot. Andrzej Charyło 

Les fresques

L’intérieur de l’église est couvert de fresques. Le programme iconographique destiné aux églises de ce type remonte au temps de Byzance après la période iconoclaste, soit après 843, même si de légères modifications sont intervenues par la suite. C’est le modèle retenu pour notre église dont le programme repose sur le principe d’un choix de thèmes dans une hiérarchie descendante, c’est-à-dire d’images montrant les vérités fondamentales et universelles de notre foi et aboutissant aux évènements historiques. L’église ainsi couverte de fresques réunit le monde chrétien dans une union de la terre et du ciel. Elle concrétise le monde vivant et l’esprit éternel, le passé biblique et la liturgie d’aujourd’hui qui engage les prêtres et la communauté.

Les peintres d’icônes sont perçus comme des gens qui soulèvent un coin du voile dans la connaissance de Dieu. Le programme iconographique retenu a été réalisé par le professeur grec Konstantinos Ksenopoulos de Thessalonique. Les fresques du dôme, de l’apside et de l’espace de l’autel sont un don du peuple grec. Avec ses étudiants, Konstantinos Ksenopoulos a œuvré durant six ans à leur réalisation. Les couleurs intenses, vives et lumineuses rappellent les Balkans ensoleillés et créent une atmosphère de joie et de pureté. Le maître d’œuvre a associé son travail pictural à la profondeur théologique. Il est ainsi convaincu qu’un bon fresquiste doit être à la fois un bon théologien. Au cours de sa vie, il a enseigné à environ deux mille étudiants et exercé son art notamment en Finlande, en France, en Allemagne, en Autriche et à Constantinople, de même qu’au Zimbabwe, en Tanzanie, en Argentine, au Canada, en Egypte et au Mont Athos.

Grâce à son architecture et à son iconographie, l’église Haghia Sophia est devenu un point de ralliement spirituel et culturel entre la République de Pologne, Constantinople et la Grèce. 

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